Le manque de tact de la star du stand-up prouve bien que l’alopécie est mal connue du grand public, surtout lorsqu’elle touche les femmes. L’alopécie s’attaque aux follicules pileux, entraînant une chute capillaire temporaire, parfois définitive. Selon une étude du Journal of the American Academy of Dermatology publiée en 2019, les Afro-Américains seraient particulièrement enclins à développer une alopécie à cause de facteurs génétiques et environnementaux.
Si un homme sur deux souffre de calvitie, il est plus rare pour une femme de perdre ses cheveux, la calvitie androgénétique étant liée à l’action des androgènes, les hormones sexuelles mâles, présentes en faible quantité chez les femmes. Néanmoins, la calvitie androgénétique reste le type d’alopécie le plus répandu chez les femmes.
Il existe une grande diversité de causes de l’alopécie féminine, celle-ci pouvant être hormonale sans facteur héréditaire, liée à des carences, au stress, à une maladie, à une coiffure trop serrée (alopécie de traction)… Dans le cas de Jada, il s’agit d’une pelade, appelée également alopecia aerata. Elle se caractérise par une chute de cheveux au niveau d’une zone localisée du cuir chevelu, par plaques. Ce type d’alopécie est lié à une inflammation de la racine pilaire, suite à une réaction auto-immune, le stress étant un facteur déclenchant. En fait, le corps ne reconnaît pas les follicules comme les siens et finit par les rejeter. La racine des cheveux n’étant pas détruite, la pelade n’est pas toujours définitive. Quant à la repousse, elle est progressive et peut s’étaler sur un an. Les récidives sont fréquentes chez les personnes qui ont un terrain sensible aux pelades, on parle alors d’épisodes qui nécessitent une prise en charge psychologique. Mais dans certains cas, l’alopecia aerata peut évoluer en perte totale des cheveux, soit l’alopecia totalis.